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Transmutation du langage, S.U.RR. n°4

Sous silence

lundi 21 octobre 2002.
 

Pour Anny

Tout l’heur d’un mot pour ce qui n’est qu’effet
comme un souffle à l’ombre de ta peau
ciel, cieux, ni bleu ni noirs
J’aime, j’aimerai sa flèche vagabonde
sous l’écorce imagée
cible mouvante au moyeu du regard
valse de bastilles à l’achèvement d’un tour de roue
sous les touffes de ta rousseur rêveuse
sous les mousses bleuies
qu’écarquillent mille et un doigts
quand tu signes et ponctues
de ta prunelle préhensile
qui interroge en affirmant la même couleur
aux deux extrêmes en connaissances
Quel mot sans origine
de la langue ou du jour
ne promet que le tout
à l’insistance d’un grain de rien
J’aime, j’aimerais que tu ne retournes jamais
pour…
Quoi ? Le chaos est derrière toi
Drôle de fille que la femme de Loth
proie dépravée
qui je crois bien m’a découvert
les perspectives de la hulotte
fesses et faces de la prédation
mires et miroirs où se rêve l’amour sans faim du désir
Comme j’aime j’aimerais te poursuivre à la course
dans les bois touffus de ta perception
et m’attraper
définitivement
au lieu même de mes compréhensions
Je n’ai qu’absences avec le verbe
qui ne ressort de ma chambre des causes