À partir d’un mot abstrait, associé ici au concept de « pouvoir », un joueur donne une première association concrète. À sa suite, soit chacun son tour, soit spontanément, chaque joueur livre l’image qu’il associe à ce qui vient d’être dit. Il précise un détail, ajoute un autre élément, etc.
Un joueur présent ou absent à cette séance reçoit le texte collectif et met en images le concept, avec les matériaux et les techniques de son choix. Si le point de départ est celui de l’allégorie, y compris dans le cheminement par accumulation, la spontanéité du surgissement et l’implication émotive vont mettre en jeu une pensée magique et non une pensée à but d’édification (morale ou autre).
Tout autre concept peut être traité de la même manière.
M.-D. M.

Abstraction

Un pied gauche à éperon, un pied de Peau-Rouge, qui glisse sur une feuille arrachée à un carnet d’adresses où il n’y a que des numéros de téléphone et qui commence à la lettre Z, comme Zoé (la vie), et qui fabrique de l’abstraction dans une marmite de sorcière suspendue à un ressort d’où tombent des petites pâtes, dites « alphabet » - uniquement des lettres « A ». Elles arrivent sur un iceberg où l’on voit une flèche, pointe à droite, contenant le mot « Titanic » (comme un panneau indicateur).

L’Unipied marin

André Bernard, 2000