Manifeste

La Belle Inutile Éditions est pour l’instant une association de fait. Il s’agit d’un groupe d’amis qui publient eux-mêmes leurs livres individuellement et en toute indépendance, mais sous un label commun.

La Belle Inutile Éditions a été co-fondé par La Belle Inutile, sur la base d'une idée de J. Karl Bogartte.



L’orientation générale de La Belle Inutile Éditions est surréaliste.




Pourquoi publier des livres aujourd’hui ?

Essentiellement parce que la mémoire digitale est fragile et faillible.
Les supports de la mémoire digitale sont fragiles (essayez de relire vos vieux CD ou pire, vos vieilles disquettes)
Les formats de la mémoire digitale sont soumis à une obsolescence rapide (essayez de lire des fichiers Flash ou de vieux fichiers vidéo...)
Les formats propriétaires, particuliers à une firme donnée, peuvent être abandonnés s’ils ne sont plus rentables pour la firme, qui en outre peut aussi faire faillite.
Les machines capables de faire fonctionner les vieux logiciels de lecture des formats de données digitales anciennes
disparaissent ou ne fonctionnent plus.
De manière générale, la seule manière fiable de conserver la mémoire est de produire le plus grand nombre de copies possible et de les disséminer au maximum. C’est ce que fait la vie depuis 3,5 milliards d’années.
L’impression sur papier reste le support mémoriel le plus accessible et le plus durable.



Pourquoi publier des livres soi-même ?

Les éditeurs n’ont pas toujours existé. Ils ne sont apparus que vers le 16e siècle. Mais depuis qu’ils existent, ils ont compliqué les règles à plaisir (le leur !) et se sont ingéniés à se faire passer pour indispensables. Le public est désormais totalement intoxiqué par la propagande des éditeurs et est persuadé que seul ce qui est publié par un éditeur peut avoir quelque valeur. Il s’en faut pourtant de beaucoup… Chacun peut aisément constater que les éditeurs publient et diffusent essentiellement ce qui leur permet de faire du profit.

Il existe bien entendu de véritables héros de l’édition, généralement de petits éditeurs courageux, mais la concentration du capital dans le domaine de l’édition ne favorise plus l’apparition des héros. Il en résulte que dans les pays démocratiques, la liberté d’expression, est restreinte par les éditeurs qui globalement font ce qu’ils veulent et contrôlent dans les faits tout ce qui est publié.
La liberté d'expression de tous se réduit donc à ce qui rencontre l'intérêt de quelques uns.



Peut-on se passer des éditeurs ?

Les technologies du livre ont évolué comme les autres technologies de l’information, débouchant sur des machines capables d’imprimer à la demande un seul exemplaire d’un livre à un coût très réduit, ce qui, éradiquant toute exigence de stockage, autorise tous les repentirs et toutes les corrections. Il en résulte que si le travail de l’imprimeur reste incontournable, le travail de l’éditeur, en revanche, peut désormais être réalisé par quiconque dispose d’un niveau d’études générales suffisant et sait utiliser un logiciel de traitement de texte.

Les livres publiés en impression à la demande ne sont pas publiés « à compte d’auteur » parce que les sommes nécessaires à la publication d’un livre se réduisent à l’achat des quelques exemplaires d’épreuves requis pour les dernières vérifications et corrections éventuelles et ceci au prix d’impression qui ne représente que la moitié ou le tiers du prix de vente.
Il est donc moins cher de publier soi-même un livre que d’en acheter un dans une librairie.

Les livres publiés en impression à la demande sont en fait publiés « à compte de lecteurs » comme tous les autres livres. Les imprimeurs se chargeant généralement de la vente et des expéditions, ils peuvent en outre être imprimés et diffusés en quelques jours dans le monde entier, ce qui n’est pas le cas des livres publiés par les éditeurs qui eux, restent dépendants de leurs canaux de diffusion traditionnels.


Problèmes associés - Publicité

Les imprimeurs ne feront pas de publicité pour vos livres. Mais dans la plupart des cas, les éditeurs n'en feront pas non plus, à moins qu'ils aient de réelles espérances de profit.
Cependant, les éditeurs ont accès à des canaux publicitaires dont vous ne bénéficiez pas. Ils peuvent s'appuyer sur des lobbies, des amis journalistes, des “experts" et des “critiques” et pas vous. Il peuvent se permettre de payer des exemplaires gratuits et d'assurer le service de pressse.


Problèmes associés - La Critique

La fonction critique, autrefois assurée via les salons littéraires des dames nobles ou fortunées, n'existe plus. Elle a depuis longtemps été remplacée par une forme rampante de publicité.
La fonction originelle de la critique était de travailler...

Pour l'honneur de l'esprit humain

Il est donc important d'utiliser l'impression à la demande pour publier des testes de bonne qualité.
Il n'est certes pas désirable que l'impression à la demande devienne un équivalent des "média sociaux" - mais c'est un risque.
Mais d'un autre côté, publier des livres d'anthologie des phrases les plus stupides de George W. Bush, comme l'ont fait certains éditeurs professionnels n'est pas désirable non plus.


Problèmes associés - Libraires et Librairies

Nous aimons nos etites librairies et leur vaillants libraires. Le plaisir de feuilleter un livre avant de l'acheter - ou pas - n'a pas actuellement d'équivalent digital.
Les libraires sont généralement habitués à vendre ce que leur proposent les éditeurs et les distributeurs.
Prendre soin de nos libraires implique donc de leur offrir l'opportunité de découvrir et d'obtenir directement chez les imprimeurs et à des prix convenables deslivres qui ne sont pas diffusés par les canaux traditionnels.
Construire nos propres canaux publicitaires signifie donc fournir à nos libraires un service probablement plus précieux pour eux que pour nous-mêmes.

Il est très souhaitable que cela soit réalisé par des cooperatives _