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Un rêve d’Anny Bonnin

dimanche 20 octobre 2002.
 
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e suis dans le bus, debout, aux deux tiers vers le fond. Il y a devant moi un poteau en métal, creux, comme on en trouve habituellement dans tout autobus, mais plus large et coupé presque à hauteur de ma poitrine. De l’intérieur, dépasse quelque chose en bois, sorte de racine : de toute évidence c’est pour moi. Je la veux absolument, il faut que je la prenne… Je sors très difficilement du tronçon métallique cette branche-racine - qu’au réveil j’assimilerai à Otesánek - afin de me l’approprier. Près de la porte de sortie, située au milieu du bus, une femme brune me regarde fixement, avec colère me semble-t-il ; elle a de longs cheveux gras, un peu frisés, et est plutôt jolie, de type gitan, fine avec des seins opulents. Je pense aussitôt qu’elle est la mère de la racine et je sens qu’elle attend que je la lui donne. Son regard m’impressionne. Alors que j’ai extrêmement envie de le garder, je tends le branchage vers la femme d’un geste brutal. Je suis consciente que je me mettrais en danger en conservant cette racine, mais je suis ulcérée d’avoir à m’en séparer. Je la donne et je me sens aussitôt délivrée, hors d’atteinte, dégagée d’un sort. J’ai échappé à la dévoration, à l’engloutissement, ce qui sera sans doute le lot de la femme brune, désormais.

Ce rêve est empreint tout du long de sensations de violence.