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Antonio José Forte

aux éditions ab irato
dimanche 9 septembre 2007.
 


En ces temps, je vais au café Gelo à Lisbonne. Mes compagnons y sont attablés dans la fumée lourde de leur colère, légère de leur rire juvénile alors que la chape de plomb de Salazar pèse le poids de toutes les prisons, de tous les ciboires, de tous les interdits. Ils ont pour nom Herberto Helder, Mario Cesariny, Carlos Eurico Da Costa, Antonio José Forte. Antonio Maria Lisboa a été emporté par la tuberculose, Crusero Seixas s’est exilé, d’autres s’en viennent mais tous sont là. Ce sont les Dissidents, nouveaux Réverbères de l’insoumission. En eux brille le souvenir de Pessoa, de Sá Carneiro uni à celui d’Alfredo Costa et de Bruiça, qui assassinèrent le roi du Portugal et son fils, ouvrant la voie à la démocratie. Après quelques traductions de la magnifique geste poétique de Herberto Helder, c’est au tour d’Alfredo Fernandes et de Guy Girard d’ouvrir une autre porte : celle qui nous permet d’entendre la voix de José Antonio Forte.

« La révolution est un moment, le révolutionnaire tous les moments. (Antonio José Forte, entretien avec Ernesto Sampaio, 1988).

extrait d’un texte de Marie-Dominique Massoni, publié dans le M. L.

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