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Les réponses, reçues aux éditions surréalistes, seront données à lire bientôt. Une synthèse des réponses et discussions des membres du groupe de Paris peut être lue dans S.U.RR...n° 5

La volupté s’enquête

lundi 23 février 2004.
 


À consulter les dictionnaires, du plus laconique au plus disert, à faire le tour des nombreuses citations auxquelles recourt le Grand Robert pour tenter une définition de la volupté, on constate qu’elle n’est généralement perçue que comme un summum de plaisir, au mieux comme un spectre de l’orgasme, applicables adjectivement à toutes espèces de bonheurs débordants, recherchés ou non.

Rien ne la caractérise comme phénomène spécifique, signifiant son intégrité à l’être, forçant un moment son unification psychique et physique, et pour cause de culture divisionniste. Hormis le discernement des poètes (Baudelaire, Villiers de l’Isle-Adam, la Noailles) pressentant que la volupté pourrait contenir la plus vive réponse qui nous soit donnée par une physique prénommée Meta, la majorité des auteurs ne l’appréhendent que comme autant d’effets sur nos facultés.

Si pour vous elle exprime autre chose qu’un affect répondant à nos nécessités immédiates, mais conditionne en les exprimant les mouvements capitaux de la vie, nous souhaitons votre réponse à cette enquête.

Le groupe de Paris du mouvement surréaliste
Paris, le 25 janvier 2004.


Enquête :

1) Comment décririez-vous la volupté ?
(Celle que vous éprouvez, celle que vous partagez.)

2) Pensez-vous que, par delà le plaisir, l’orgasme et sa jouissance, il y a des conditions particulières pour que l’acte sexuel engendre la volupté ? Lesquelles ?

3) Que nous dit-elle sur notre condition de vivants ?

4) Quel éclairage vous apporte-t-elle sur le sens de la vie, de la mort, et de leur reproduction ?

5) Pensez-vous pouvoir la considérer comme le bien absolu ?

6) Participerait-elle, au centre d’une conscience et/ou d’une inconscience approfondies, du point suprême de l’esprit, tel que l’a exprimé André Breton ?

7) A-t-elle pu inspirer plus ou moins directement quelques civilisations, quelques traditions, quelques utopies ?

8) Pourrait-elle, sans pour autant être banalisée ou exploitée, être assumée par une société et à quelles fins ?

9) De l’infiniment petit à l’infiniment grand, concerne-t-elle les phénomènes cosmiques dont nous n’appréhendons que la mécanique, mais dont les mouvements forcent à l’analogie ?


À nos correspondants

L’objet de cette enquête sollicite en premier lieu une forme d’intuition, qui demande à demeurer dans sa forme la plus haute et la plus subtile que nous nommerons sub-objective.

Les résultats auront pour nous valeur de matériaux pour nos investigations et pourront être ultérieurement publiés en totalité ou en partie.

Le groupe de Paris du mouvement surréaliste


Vos réponses sont attendues aux :

Éditions surréalistes

122, rue des Couronnes

75 020 - Paris

mdm.surr@free.fr

dominiquepaul@wanadoo.fr

merci de nous répondre avant le 22 mars 2004