Accueil > à Paris > Tracts, déclarations

PAR LEUR VOIX PARLAIENT MAGON ET ZAPATA

mardi 18 mai 2010.
 


PAR LEUR VOIX PARLAIENT MAGON ET ZAPATA

Sur le meurtre de Betty et Yiry

    Nous marchons, disait Betty Cariño dans une déclaration peu avant sa mort, « les pieds sur terre, la tête haute, avec dignité, la tête froide et le cœur brûlant ». Son cœur, comme celui du jeune finlandais Yiry Jaakkola, a cessé de battre, victime des sicaires paramilitaires du PRI responsables des exactions contre la commune autonome de San Juan Copala, le village des indigènes triqui rebelles qu’ils veulent couper du monde, et de l’attaque armée de la caravane de solidarité prise en embuscade. Par notre voix, disait Betty, parle la voix des femmes de Oaxaca en lutte, la voix de Magon et de Zapata, la voix de tous nos ancêtres qui ont combattu pour la liberté. Ce cœur, qu’elle comparait, il y a peu, à celui d’une fleur s’ouvrant vers les rayons de soleil des jours à venir continue de battre au Mexique, en France, partout où existent des êtres humains qui se dressent contre l’inadmissible soumission à toutes les tyrannies de notre planète. Cette voix-là aucune mitraille ne pourra la faire taire, elle continuera à résonner par les montagnes et les vallées d’Oaxaca et du Mexique, à murmurer dans les rivières, à tonner dans les tempêtes tropicales, à souffler avec le vent, à chanter dans les cascades. Elle finira, tôt ou tard, par casser les mâchoires de la machine à tuer de l’oligarchie et du Capital.

Paris, le 11 mai 2010
Le groupe de Paris du mouvement surréaliste
Anny Bonnin, Michèle Bachelet, Hervé Delabarre, Alfredo Fernandes, Michaël Löwy, Marie-Dominique Massoni, Dominique Paul, Bertrand Schmitt, Michel Zimbacca,

et leurs amis Guy Girard et Jean-Jacques Méric

 

POR SU VOZ HABLABAN MAGON Y ZAPATA
Sobre el asesinato de Bety y Yiry

Caminamos, decía Bety Cariño en una declaración hecha poco antes de su muerte « con las piernas bien firmes sobre el suelo, la cabeza erguida: digna, la mente fría, y el corazón ardiente ».  Su corazón, como el del joven finlandés Yiry Jaakkola, dejó de latir, víctima de los sicarios paramilitares del PRI, los mismos responsables de tantos abusos contra la comuna autónoma San Juan Copala, el pueblo de los indios Triqui rebeldes a los que quieren aislar del mundo, responsables armados de la emboscada en la cual cayó la caravana de solidaridad. Por nuestra voz, decía Bety, habla la voz de las mujeres de Oaxaca en lucha, la voz de Magon y de Zapata, la voz de todos los antepasados que lucharon por la libertad. Ese corazón, que ella comparaba hace poco al de una flor que se abre hacia la luz del sol del futuro continúa de latir en México, en Francia, donde sea que existan seres humanos alzándose contra la sumisión a todas las tiranías del planeta. Esa voz, ninguna metralleta podrá hacerla acallar, seguirá resonando en las montañas y los valles de Oaxaca y de todo México, seguirá murmurando en los arroyos, rugiendo en las tormentas tropicales, silbando con el viento y cantando en las cascadas. Esa voz acabará, tarde o temprano, por romper la quijada de la máquina asesina de la oligarquía y del Capital.

París, 11 de mayo del 2010
El grupo de París del movimiento surrealista